- IONIQUE (ORDRE)
- IONIQUE (ORDRE)IONIQUE ORDREOn considère que la colonne ionique dérive d’un pilier de bois soutenant une poutre par l’intermédiaire d’une traverse et de deux jambes obliques. Cette structure fondamentale a été décorée par l’application d’ornements (palmettes, volutes, oves) qui sont employés à d’autres fins dans d’autres domaines (céramique, orfèvrerie, menuiserie). Plusieurs formules sont possibles; dans la formule proprement ionique, c’est la traverse horizontale, dont les extrémités s’arrondissent en volutes, qui est mise principalement en valeur.Le type classique du chapiteau ionique est fixé à Athènes à l’Érechtheion. En façade il présente deux volutes reliées par un canal légèrement incurvé vers le bas, au-dessus de cinq oves. Deux palmettes soulignent la jonction des volutes et du canal. Les faces latérales sont occupées par les rouleaux dont les volutes ornent la tranche. Les chapiteaux d’angle ont leur quatre faces identiques, les volutes s’accolant deux par deux aux angles de la corbeille.Le fût de la colonne ionique est plus élancé que le dorique; il comporte normalement vingt-quatre cannelures séparées par des méplats.Les bases de l’ordre ionique sont de divers types. La base attique comporte une scotie, moulure à profil concave, entre deux tores, moulures à profil convexe. La base qualifiée d’ionique par les théoriciens de la fin de l’époque hellénistique (Vitruve) présente deux scoties séparées par un astragale (ou baguette: moulure arrondie convexe, lisse ou décorée).L’entablement ionique comporte d’abord une architrave à trois bandeaux ou fasces lisses surmontées par des oves. À l’époque classique, la frise continue est généralement chargée d’un décor figuré, mais on n’est parvenu à cette formule qu’après de nombreux essais. Au-dessus de la frise saille le larmier soutenu par les denticules.L’ordre ionique, employé en Asie dans de très grands édifices, comme le temple d’Artémis à Éphèse, le Didymeion, fut utilisé en Grèce propre, pour des sanctuaires généralement de petites dimensions (trésor de Siphnos à Delphes, Érechtheion et temple d’Athéna Nikè à Athènes). À Rome, il fut fort à la mode à la fin de la République (temple rectangulaire du Forum boarium). D’autre part, quand on construisait un monument à ordres superposés, on employait souvent l’ionique pour le second étage, en raison de sa légèreté (au théâtre de Marcellus et au Colisée, par exemple).
Encyclopédie Universelle. 2012.